La communauté HEC se mobilise et ça marche !

Emma Rouvière, HEC student, former Transition Forum intern

Depuis quelques années, la prestigieuse HEC propose des masters et majeures en lien avec le développement durable et mène plusieurs initiatives spécifiques (chaires, académies, MOOC Purpose & Sustainability, EarthWeek…). Mais, pour certains étudiants, ces initiatives restent trop disparates. Pour eux, c’est tout l’enseignement qu’il faudrait réformer face aux défis de la transition environnementale et de la crise climatique. C’est ainsi que neuf d’entre eux ont saisi l’occasion du recrutement du nouveau directeur fin 2020 pour l’interpeler sur le sujet dans une lettre ouverte qu’ils ont « fait tourner » dans toute la communauté HEC (alumni, masters spécialisés, etc.). Ils ont ainsi recueilli 1600 signatures qui représentaient un large panel de générations (jusqu’à la promotion 1961 !). « On a ressenti qu’une partie de la communauté HEC s’est retrouvée dans l’initiative. Le besoin existait depuis longtemps finalement », explique Emma Rouvière, l’une des neuf à l’origine de la démarche. Quelques « grands noms » ont ensuite été ajoutés et le nombre de signatures est rapidement monté à 2 100 !

Non seulement la lettre a été distribuée à chaque membre du CA mais le nouveau directeur a reçu une partie des étudiants à peine une semaine après sa nomination. Ce rendez-vous a permis de réfléchir à la manière de réformer le contenu des cours en vue d’intégrer au mieux les enjeux écologiques et climatiques. Résultat : un cours obligatoire sur l’état de la planète va être mis en place en L3 et servira de base à d’autres enseignements. Et un des professeurs de finance va intégrer les enjeux de la finance verte tout au long de son programme et non plus seulement dans son dernier cours. Au final, des projets se font jour pour la rentrée prochaine. Même si tout ne peut se faire en un jour (cf. formation des professeurs, recrutement…), « plusieurs forces poussent dans la même direction », conclut Emma Rouvière qui précise : « on est donc assez optimistes : le soufflé ne va pas retomber! ».