3 Questions à André Joffre, fondateur de Sol Solidaire

 
 

TF - A quelles problématiques vient répondre Sol Solidaire ?

AJ - L’enjeu avec SOL SOLIDAIRE est de conjuguer progrès social et environnemental. L’association poursuit plusieurs objectifs dont le premier est de lutter contre la précarité énergétique, qui touche 7 millions de foyers en France.

Il s’agit de combattre ce fléau en recourant au photovoltaïque, et ainsi de contribuer également à la transition énergétique, à la performance énergétique des bâtiments, ainsi qu’au développement d’une filière solaire française innovante et à la création d’emplois locaux.

 

TF - Comment Sol Solidaire répond-t-elle concrètement à ces problématiques ? 

AJ - Il s’agit de réduire la facture d’électricité des habitants de logements sociaux en contribuant à financer l’installation de panneaux solaires sur le toit ou les parkings des HLM.

Ainsi, SOL SOLIDAIRE mobilise des dons auprès de mécènes et les distribue à des bailleurs sociaux qui s’engagent à déployer des installations PV en autoconsommation collective et à fournir gratuitement à leurs locataires l’électricité solaire ainsi produite.

Avec un impact direct et concret :

·       Montant nécessaire à l’équipement solaire d’un foyer avec deux enfants : environ 500 euros (coût réel mécène après réduction d’impôt)

·       Montant nécessaire pour équiper un HLM de 100 logements : environ 50 000 euros

·       Economie pour une famille bénéficiaire : environ 200 euros par an pendant 30 ans (soit 6 000 euros)

è  Un mécène qui donne 20 000 € génère 200 € d’économies chez 100 foyers pendant 30 ans.

 

12 dossiers de candidature ont été présentés en 2020, pour des projets un peu partout en France, notamment dans les Hauts-de-France et en Grand-Est (où le soleil est dans les cœurs…) ainsi qu’à La Réunion.

Selon les projets, ce sont entre 50 et 242 logements qui sont concernés. Le total représente près de 1 800 logements, ce qui est presque 2 fois plus que ce à quoi nous nous attendions pour cette première édition. Cela traduit le succès de la démarche et une attente forte des acteurs du logement social.

Les candidats s’engagent en moyenne à faire faire 20% d’économie de factures à leurs locataires.

Selon les cas, le solaire se présente soit comme une brique de rénovation énergétique de bâtiments existants (par exemple, réhabilitation de cités minières), soit comme une solution intégrée à un projet de construction neuve (par exemple au sein d’un îlot de nouvelle zone d’aménagement concerté).

 

TF - Quel serait le scénario idéal de développement de Sol Solidaire ?

AJ - Pour sa première édition, l’association aura levé environ 150 000 euros - de quoi soutenir au moins un dossier par candidat et environ 500 logements (de tailles variables).

Nos mécènes et partenaires confirmés ou qui nous ont fait une promesse de dons : ARaymond, ENEDIS, AMARENCO, GSE Intégration, BRED, Sonnedix.

A cela s’ajoutent un geste sur leur salaire des salariés de TECSOL, ainsi qu’un certain nombre de particuliers à travers une campagne de crowdfunding menée sur HelloAsso au dernier trimestre 2020.

Il faudrait parvenir à mobiliser davantage de mécènes !

A terme, nous espérons une libération du potentiel de l’autoconsommation collective, concept aujourd’hui verrouillé par une fiscalité énergétique dissuasive.

Ce 3QA a été écrit suite à l’AMI lancé par l’association Transition Forum. Sol Solidaire fait partie des 20 projets sélectionnés.

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