[Lauréats AMI] 3 questions à BoucL Energie
Guillaume Ayné, chargé du développement de BoucL Energie, répond à trois questions posées par l’association.
1. A quelles problématiques les projets BoucL Energie répondent-ils ?
Les projets BoucL Energie répondent à trois problématiques :
- La raréfaction des sols : Il est de plus en plus difficile de déployer des infrastructures de production ENR qui sont en concurrence avec les sols agricoles et la biodiversité. Il faut créer des solutions pour produire de l’énergie sur des surfaces déjà anthropisées « Construire la ville de demain sur la ville d’aujourd’hui ».
- La hausse des coûts de l’énergie : La maitrise sur le long terme des coûts énergétiques, notamment de l’électricité, est un enjeu majeur pour les entreprises.
- L’évolution des attentes des consommateur : La demande augmente fortement pour une énergie décarbonée, décentralisée et pour un nouveau rôle plus actif du consommateur au sein des systèmes énergétiques
Le projet de Communauté territoriale d’énergie partagée part du constat que les Zones d’Activités Economiques (ZAE) sont vieillissantes, en perte d’attractivité et véhiculent une image obsolète mais qu’elles possèdent beaucoup d’atouts (surface disponible, localisation en péri-urbain à proximité des centres urbains – et notamment de quartiers politique de la ville avec une forte densité de logements accueillant des ménages en précarité énergétique) pour contribuer simultanément aux transitions énergétiques, environnementale et digitale. Les ZAE, en mutant, vont devenir de nouveaux sites de production locale, principalement énergétique (photovoltaïque, …), et contribuer à la création de boucles locales et solidaires.
2. Comment répondent-ils à ces problématiques ?
BoucL Energie entend faire de l’autoconsommation collective une solution massive de décarbonation du mix énergétique des ZAE. Nous répondons à la demande pour une énergie décarbonée, décentralisée, moins chère avec un nouveau rôle toujours plus actif du consommateur au sein des systèmes énergétiques en solarisant des surfaces « fatales » déjà artificialisées.
Nous développons des communautés locales d’énergie autour de grandes infrastructures de production photovoltaïque (toitures et ombrières) en associant l’ensemble des acteurs du territoire, publics et privés, et en assurant le pilotage de la conception jusqu’à l’exploitation, en passant par le financement, la structuration et le développement des projets. A l’échelle des territoires, BoucL Energie favorise de nouvelles formes de coopérations (entres acteurs privés, avec les collectivités territoriales) en produisant une énergie propre, avec zéro artificialisation nette. En mutualisant les infrastructures les acteurs réduisent leurs coûts et leurs factures à long terme.
3. Quel serait le scénario idéal pour le développement des projets BoucL Energie ?
Notre ambition est de développer 100 boucles locales d’ici fin 2025 sur l’ensemble des régions de France, soit 300MWc installés pour 360GWh/an de production d’énergie renouvelable et locale. Nous sommes convaincus que l’autoconsommation collective est une des clés pour faire évoluer le mix énergétique des territoires. Nous sommes à la disposition de toutes les collectivités territoriales, industriels, entreprises, bailleurs qui sont intéressés et souhaiteraient être accompagnés dans leur transition énergétique et celle de leur territoire !
Cet interview a été effectué suite à la seconde édition de l’Appel à Manifestation d’Intérêt “Innover pour la transition écologique des territoires”, lancé par l’association Transition Forum.
Le projet BoucL Energie fait partie des six projets lauréats de cet AMI.